Retour sur la votation de dimanche

La votation de dimanche viennent nous rappeler à quel point le logement est une préoccupation majeure de la population à Genève. Si le résultat est encourageant, 56% des habitants et habitantes en ville de Genève se sont montrés favorables à la construction de logements dans la zone des Charmilles baptisée Bourgogne, il n’en demeure pas moins que les obstacles sont loin d’être évacués. Tout d’abord, une partie des habitant.e.s de cette zone villa vouée à la densification risque de déposer des recours pour bloquer les constructions. Rappelons qu’il s’agit de 480 appartements et d’un parc public aujourd’hui occupé par une trentaine de maisons. Le projet comprend 15 immeubles de 6 étages destinés à loger environ 1000 personnes. Alors que les défenseurs du patrimoine et de la biodiversité montent régulièrement au créneau pour bloquer les projets immobiliers, la population ne sait plus où se loger et une partie s’exile en France voisine pour trouver un appartement convenable pour sa famille. La densification est plus que jamais contestée à Genève, or des milliers de dossiers s’accumulent dans les Gérances immobilières publiques et les prix des appartements en loyer libre explosent littéralement (il n’est désormais plus rare de trouver un 4 pièces à 3000 francs à Plainpalais). Dans ce contexte, comment faire face à la crise du logement qui sévit dans notre canton avec un taux de vacance anémique (0,37% de logements libres) sans attendre des années que les projets sortent de terre ? Les restrictions à la construction et la spéculation rendent les logements aux centres villes inabordables pour les classes moyennes, avec la perspective de la hausse des taux, et donc des loyers, à brève échéance en toile de fond. Dans ce contexte, on ne peut pas laisser la crise du logement menacer la paix sociale.

Tenir compte des déséquilibres en période d’incertitude

L’idée de déduire fiscalement son loyer de sa fiche d’impôt pourrait paraître séduisante pour certains locataires à bout, mais dans les faits, elle n’est pas du tout tenable pour plusieurs raisons : tout d’abord, rien n’est articulé sur le pourcentage de déduction, ce qui présage qu’elle favorisera les locataires les plus aisés qui pourront déduire une plus grande part.

Ensuite, cette mesure fera porter à la collectivité publique le poids – entier ou relatif – de hausses de loyers imposées par les régies privées et seront donc susceptibles d’aggraver la conjoncture, dans la mesure où les pertes fiscales ainsi engendrées devront nécessairement être absorbées par le budget de l’État. 

Finalement, cette baisse d’impôt, qui ne dit pas son nom et n’articule pas le montant de son coût postule par ce biais sur une relance de la consommation ; or, en période de grande incertitude et de crises récurrentes, rien ne dit que cette déduction du loyer poussera les Genevois et les Genevoises à dépenser plus.

Partir de l’existant pour stimuler l’économie

Conscient que le logement est une urgence à Genève, le mouvement Libertés et Justice sociale mise sur la stimulation de l’économie et l’investissement. Pour ce faire, la transformation de locaux commerciaux en logements, par une incitation financière aux propriétaires, devrait permettre de libérer des biens sur le marché locatif et atténuer les effets de la spéculation immobilière due à la rareté des biens. De surcroît, les transferts de biens rendus possibles par le biais de l’accès de la classe moyenne aux PPE et aux coopératives en zone de développement devraient également mettre plus d’objets à disposition et stimuler le marché. 

Dans tous les cas de figure, seule la concertation entre l’État, les acteurs de l’immobilier et les associations de locataires fera avancer les choses dans un canton où chacun devrait pouvoir se loger selon ses moyens, à l’heure où des milliers de personnes sont menacées de précarité.


SAVE THE DATE 23.03.2023
 : un débat sur le logement aura lieu prochainement dans le quartier des Vergers, nouvellement créer à Meyrin avec Pierre Maudet et les candidat.e.s LJS.

RDV au Quartier des Vergers, à l’Auberge des Vergers, Espl. Des Récréations 21, 1217 Meyrin.

Où retrouver nos candidat.e.s cette semaine ?

⇒ Mercredi 15 mars chez Raphaël Dunand, au Domaine des Lolliets, à Soral, sur le thème de l’agriculture.

⇒ Vendredi 17 mars avec Marc Saudan, chez Lysoft SA, Plan-les-Ouates, sur le thème de la caisse maladie cantonale publique.

⇒ Samedi 18 mars Rencontre au bowling de Balexert avec les candidat.e.s LJS pour présenter les axes du programmes consacrés aux jeunes

 

Nos stands se tiennent tous les matins de 11h00 à 12h30. Pour les lieux, merci de consulter l’agenda


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Pour faire connaître le mouvement et ses candidat.e.s des flyers de campagne ont été imprimés que vous pouvez commander pour une distribution ou un envoi postal.

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